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CHRONIQUES JAPONAISES
Préparer patiemment un voyage, assister à une conférence virtuelle, ou découvrir un livre inédit... trois manières de s’évader en attendant de pouvoir se déplacer.
Par Marie-Angélique Ozanne et Valérie Sasportas
Comme l’écrit l’auteure japonaise Ryoko Sekiguchi dans son livre Nagori (sous-titré La Nostalgie de la saison qui vient de nous quitter) : « la saison, c’est le temps des émotions ». Celle du hanami (la coutume de s’émerveiller de la floraison des arbres, en particu- lier celle des cerisiers) s’achève. Peut-être pourrons-nous assister au kôyô, le rougeoiement des feuilles à l’automne, l’autre saison préférée des Japonais. Le voyage « Plénitude nippone » nous y invite. Programmé pour le mois d’octobre prochain, le périple commence à Osaka, poumon économique du pays, dont on découvre la scène culinaire particulièrement dyna- mique. Mais c’est à Kyoto, l’ancienne capitale impériale riche de quelque 1.650 temples bouddhiques et 400 sanctuaires shintoïstes disséminés dans des collines boisées, que l’on découvrira la splendeur naturelle des couleurs automnales. Contempler les nuances dorées des feuilles de ginkgo mêlées aux dégradés de rouge des érables, procure une émotion intense. Ce moment de beauté, de fugacité et d’intensité renvoie à la spiritualité bouddhique. Métaphore de la vie sur terre, le kôyô est éphémère. Il fait aussi écho aux croyances du shintoïsme pour lesquelles la nature est habitée par des forces divines qui se manifestent aux hommes. La spiritualité irrigue le voyage. À Nara, on poursuit le bain de nature. La forêt couvre 660 hectares, abritant 1 200 daims en liberté. Le programme est dense, il faut bien marcher. Dans les Alpes japonaises, de Kanazawa à Takayama, on grimpe vers des splendides jardins paysagers et résidences de samouraïs. Le mont Fuji est le point d’orgue, Tokyo l’ultime étape d’une évasion flamboyante.
TMR (04.91.77.88.99 ; Tmrfrance.com). Du 15 au 28 octobre, à partir de 7 500 € pour 14 jours/12 nuits en hôtels 4 ou 5 étoiles au départ de Paris. À lire : Nagori, de Ryoko Sekiguchi, Folio.
