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L'exploration Spitzberg - 18 juillet - Les Voyages de TMR : Croisieres & Tour du Monde
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L'exploration Spitzberg - 18 juillet

18 juillet : Glacier de Monaco

Au petit matin (vent faible et quelques lambeaux de ciel bleu), nous parvenons au nord-est de la terre Albert Ier, à Reinsdyrflya (autrement dit, le plateau des rennes ; environ 79°40N-13°50E).  Là, nous débarquons vers 9h00 pour visiter une ancienne hutte de trappeur, avant de nous engager dans la toundra où nous « herborisons » à souhait, en raison de la multitude de plantes arctico-alpines : Dryas à 8 pétales, Cardamine nymanii, Arabette des Alpes, Renoncule arctique, Saule arctique, Oxirie digyna... Tout un stock de nourriture potentielle pour les oies à bec court que nous croisons de loin.

Après une heure de navigation supplémentaire, la « Baie du 14 juillet », située sur la côte Est à l'entrée du Krossfjord avec le front du  Glacier du 14 Juillet, nous offre un paysage magnifique de montagnes qui culminent à 1.200 m, en direction de la Terre de Haakon VII. Son front de glace de 3 km, descend jusqu'à la mer où vêlent des icebergs. Sur la rive nord, des falaises grouillant d'oiseaux nicheurs : fulmars boréaux, mouettes tridactyles, goélands bourgmestres, guillemots de Brünnich, guillemots à miroir et macareux moines. De nouvelles espèces que certains d’entre nous découvrent avec émerveillement.

 Nous passons le long du glacier, découvert le 12 juillet 1906 par l’expédition Albert 1er de Monaco, le « Prince des Mers ».  Ce glacier est gigantesque. Alors qu’il semblait à portée de main, il nous a fallu, non pas une, mais deux h pour y arriver ; les distances sont très trompeuses ! Le capitaine stoppe le moteur et le bateau arrive sur son erre à quelques centaines de mètres du front. La falaise mesure une trentaine de mètres de haut et « il y a encore presque une centaine de mètres immergés d’après le sondeur ! » nous explique l’un des Guides polaires. La langue de glace mesure environ 130 mètres d’épaisseur. Nous ne pouvons voir les deux extrémités, elles sont distantes de deux kilomètres de chaque coté. Nous avons la chance de voir un énorme bloc (plusieurs dizaines de mètres) s’écrouler. Les différents versants de montagne sont couverts de fleurs en pleine floraison. Ces couleurs colorées viennent casser le blanc éclatant du front, nous donnant ainsi une palette de couleur exceptionnelle ! Nous apercevons des renards arctiques à proximité des falaises où viennent nicher les mouettes tridactyles et les guillemots de Brünnich.

Nous débarquons sur une petite plage de sable à quelques centaines de mètres du front glaciaire. Notre chef d’expédition nous met en garde contre le risque de vagues déferlantes consécutives à un éventuel vêlage du front. C’est ainsi que l’on nomme la naissance des icebergs. Nous marchons une quinzaine de minutes pour arriver juste à l’extrémité du front qui est posée sur le sol. On nous explique la formation de la glace, la vie du glacier avec le déplacement soit par déformation interne de la glace, soit par reptation de l’ensemble de la langue glaciaire sur le lit rocheux, puis la fonte du front par la mer et la naissance des icebergs. Le grondement caractéristique d’écroulement de glace se fait entendre.

Nous prenons le temps de savourer ce décor grandiose, de glisser sur l’eau, afin de nous rapprocher des mammifères marins et des oiseaux. Des milliers de mouettes tridactyles viennent se nourrir chaque années près du front glaciaire. Certains aperçoivent un phoque annelé équipé par les scientifiques d’une balise. D’autres observent un labbe parasite qui, portant bien son nom, poursuit une mouette tridactyle finissant par la faire régurgiter pour lui voler sa nourriture. D’autres aperçoivent encore un renard polaire au pied de la colonie de mouettes. Le regard doit se porter partout pour ne manquer aucun spectacle.

Nous sommes de retour pour le dîner, avec un apéritif improvisé par le commandant, tandis que le bateau reprend sa navigation vers le Nord. Nous passons à coté d’un iceberg absolument transparent comme du verre. Il s’agit de glace basale, très vieille. Une grande partie de la soirée est animée par une explication technique sur la photo numérique. Certains d’entre nous regagnent le pont pour profiter de la nuit polaire alors que le vent du Nord se lève. 


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