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Album de Voyage

Le Groenland par TMR - le film du voyage !

Au-delà des territoires connus, du 10 au 19 septembre 2017, TMR a fait rêver quelques voyageurs privilégiés à travers les étendues glacées du Groenland, pour une expédition polaire hors du commun.

De retour de l’expédition « Le Groenland & les aurores boréales », nous avons la joie de vous dévoiler les plus belles images de ce voyage aux confins de la nature. Vaisseau d’exception, le yacht polaire l’Ocean Nova a sillonné les mers et détroits de l’Arctique
Icebergs géants, glaciers, fjords, faune arctique, espaces sauvages... Destination rare, la plus grande île du monde fascine les amoureux de grands espaces sauvages.
Vivez ou revivez le grand frisson, dans le confort absolu de votre navire polaire.
Une belle aventure humaine signée TMR. Bon visionnage !



90 ° Pôle Nord - vendredi 11 - samedi 12 août

vendredi 11 août - Navigation vers Mourmansk

Dernière journée complète à bord du bateau. Elle commence par un briefing sur les procédures de débarquement, suivi à midi par une présentation sur le réchauffement climatique. En début d’après-midi, présentation du diaporama du voyage réalisé rapidement par Rémy Marion à partir des photos fournies par les uns et les autres. Il fait, à mon avis, une part un peu trop belle aux agapes du bord... La journée se termine par le cocktail d’adieu offert par le Capitaine.

Samedi 12 - Débarquement à Mourmansk

Lever très tôt sur le « 50 ans de la Victoire » qui vient juste d’arriver à quai. Petit déjeuner à bord avant de quitter ce colosse de 26.250 tonnes et 160 m de long, vers 7h15. Nos cars nous emmènent directement à l’aéroport où nous embarquons pour Helsinki. Nous y arrivons vers midi après un vol sans histoire. 

Dans l’après-midi, certains poursuivent leur visite d’Helsinki. Nous commençons par une collation à l’Ateljee Bar au 12ème étage du Sokos Torni Hotel. Nous pouvons profiter pleinement de la vue imprenable sur la ville. Nous traversons ensuite l’Esplanade et la Place du Marché pour aller admirer les brise-glaces finlandais, maintenant que nous sommes des connaisseurs. Retour au Crowne Plazza en longeant les quais du Port Nord puis en traversant le quartier de Kristianikatu, le Kaisaniemi Park, en empruntant le passage souterrain sous la gare centrale puis en suivant les berges de Töölönlathi. Sympathique soirée avec Françoise, Jacky et David qui nous offre le dîner au Lastu, le restaurant du Scandic Continental, l’hôtel voisin du Crowne.


90 ° Pôle Nord - mardi 8 - jeudi 10 août

Mardi 8 / mercredi 9 / jeudi 10 août - L’Archipel François-Joseph

Le programme de la journée débute par un briefing sur les Terres François-Joseph, que nous devrions atteindre en fin d’après-midi : déroulement des opérations, comportement à tenir à terre... Chaque information est importante, il ne faut rien négliger. Il se poursuit à 11h00 par une conférence sur « l’Histoire des Terres François-Joseph ». En fin d’après-midi, vers 18h00, un nouvel ours polaire est signalé. Même scénario que la veille : Nous nous habillons de chaud, attrapons nos appareils photos et nous précipitons vers les ponts extérieurs pour une série de prises de vue d’un même ours, qui n’hésitera pas à se jeter à l’eau dans sa course, sans doute pour nous montrer ses qualités de nageur. Après le dîner, les Terres François-Joseph sont enfin en vue. Le Commandant nous promet un débarquement dans les heures qui suivent ; à nous de nous tenir prêts ! Nous allons donc nous coucher tôt, en prévision des importants événements à venir. Ce qui n’empêche pas certain d’entre nous, avant de s’endormir, de lire quelques pages du Capitaine Hatteras qui est en train de mettre pied au Pôle. L’imagination de notre cher Jules Vernes est impressionnante et dépasse de loin la réalité.

Vers 1h30, en plein sommeil - mais toujours en plein jour, comme il se doit -, une annonce nous réveille un débarquement en hélicoptère au Cap Fligely (Île Rudoph) qui sera possible à partir de 2h30. Branle-bas de combat, rapide toilette, et nous mettons notre tenue de sortie, prêt à embarquer le plus tôt possible. Nous prenons le premier hélicoptère (les organisateurs et les équipes de sécurité sont partis un peu avant pour reconnaître le terrain) qui nous dépose vers 2h40 sur un large plateau rocheux au dessus de falaises glaciaires et au pied du dôme de glace qui recouvre toute l’île. Le soleil brille entre deux passages de brume, donnant à la plus septentrionale des Terres François-Joseph une atmosphère mystérieuse et sauvage. Une croix orthodoxe commémore le passage des illustres explorateurs qui nous ont précédés. Nous terminons notre tour de la zone accessible par un petit somme au soleil et par 81° de latitude nord, allongés sur les rares mousses et lichens qui poussent sur le sol humide. 

Retour sur le bateau par la rotation de 4h15. Il nous reste encore un peu de temps pour compléter très partiellement notre sommeil interrompu. Et ce matin, il faut se lever tôt. Le petit déjeuner est servi à 7h30 en prévision d’éventuels autres débarquements. Après le déjeuner, Rémy Marion nous fait un briefing sur notre séjour dans les Terres François-Joseph, complété par de brèves présentations sur l’histoire, la géologie, la faune et la flore de ces îles, par Fabrice Genevois. Notre Guide nous décrit la structure complexe de l’Océan Arctique, notamment les dorsales de Gakkel et de Lomonosov. La conférence est interrompue par l’apparition d’un couple de morses qui se reposent sur un iceberg, signalé par la passerelle alors que le bateau s’en approche. Tant pis pour le déroulement de la conférence, que nous reprenons cependant après avoir « mitraillé » très pacifiquement ce paisible couple.

Le Capitaine nous offre un excellent spectacle en partant à l’abordage d’un iceberg. Le «  50 ans de la Victoire » n’est pas le Titanic, il a facilement le dessus sur cette masse imposante qu’il déplace sans efforts grâce à ses deux réacteurs nucléaires de 75 000 CV. Il peut également se flatter d’être le plus grand brise-glace au monde. Une fierté russe coulée dans l’acier et dont la cote de popularité culmina lorsqu’il achemina la flamme olympique jusqu’au pôle, à l’occasion des jeux Olympique de Stotchi, il y a 2 ans. 

Pendant le dîner, on nous annonce que la brume ne nous permettra pas de débarquer cette « nuit » sur l’Ile Champ. Nous irons donc nous coucher en attendant une météo plus clémente. Le lendemain matin, la brume dissipée, nous pouvons débarquer sur « Champ Island ». L’hélico dépose le premier groupe sur l’île vers 9h15. La remontée de la moraine serait tout à fait classique si ce n’était la présence de ces étranges pierres de calcite, polies par les glaces, et parfaitement sphériques, de toutes tailles, comme celles d’un boulet de canon de deux mètres de diamètre. 

Après être descendu par le petit col qui suit le dernier gendarme de l’arête, nous arrivons à la berge. Le temps reste bien brumeux, mais nous avons encore le temps de monter jusqu’à l’autre petit sommet qui domine notre point de débarquement. Et là, surprise, alors que nous descendons sur l’autre versant, on découvre quelques mergules nains nichés entre deux blocs. La séance photo débute. Peu nombreux, nous pouvons nous approcher et en faire quelques photos de très près. Quel plaisir ! Nous poursuivons la descente avec précaution pour approcher ces oiseaux de plus en plus près sans les effaroucher.

Ce faisant, nous approchons de la grande falaise aux oiseaux, que nous apercevons entre deux passages nuageux. Des centaines de mouettes tridactyles ont envahi la falaise, leurs ailes blanches se détachant des sombres à-pics basaltiques. Rémy Marion, notre sympathique Guide Naturaliste et Conférencier, nous commente la vie de ces oiseaux. C’est alors qu’un magnifique labbe nous survole tandis que le photographe animalier Paul Nicklen prend plusieurs clichés, qui devraient être magnifiques.

Retour sur le « 50 ans de la Victoire », qui bientôt reprend sa navigation sous un ciel couvert, dans l’ambiance brumeuse et la douce lumière furtive des hauts-parleurs du navire nous annonce quatre morses qui se reposent tranquillement sur un morceau de banquise à tribord. Nouvelle séance frénétique de prises de vue. Nous poursuivons par la traversée de l’Austrian Channel puis, Sud-Est, nous nous dirigeons vers le cap Tegetthoff et son rocher triangulaire caractéristique (Île Hall). Vers 21h15, l’hélicoptère nous dépose sur la large plage que découvrirent Julius Payer et Karl Weyprecht, les premiers explorateurs de ces terres encore inconnues en 1873. Le site conserve « son caractère spectaculaire et mystérieux » avec son rocher aux oiseaux couvert de guillemots à miroir, les vieilles installations de bois de l’expédition Wellman (1898 – 1899) au milieu desquelles trône un vieux poêle en fonte, une petite madone italienne que je découvre au pied du rocher en forme de nageoire dorsale de requin, abritée par un petit bloc de basalte, et la plaque commémorative de l’expédition du Tegetthof, fièrement accrochée à un mât métallique, au sommet d’un gros rocher dominant la plage. L’hélicoptère nous ramènera sur notre navire vers 0h30. Après cette journée bien chargée, il est temps de retrouver les bras de Morphée ! 

Ce jeudi, vers 9h15, nous débarquons en hélicoptère au dessus de la station russe abandonnée de Tykhay Buchta (baie de Tykhaya – Ile Hooker) pour une visite complète des vestiges des installations. Les consignes sont précises : nous pouvons aller partout, mais il est interdit de pénétrer dans les bâtiments. Cette interdiction est toute théorique car nous constaterons rapidement que les bâtiments sont tous remplis d’une neige ancienne et dure, ce qui exclut toute incursion à l’intérieur. Une croix orthodoxe en bois veille sur les restes de la station : éolienne ne conservant qu’une seule pâle, quelques niches en bois qui ont dû abriter une meute de huskies, de vieilles chenillettes toutes rouillées, des hangars, de vieux tonneaux, un mirador, une chaloupe et une multitude d’objets domestiques abandonnés sur le sol... 

La falaise qui surplombe la station est couverte de mergules nains, et les visiteurs en parka qui commencent à l’envahir ressemblent de loin à des manchots tout jaunes. Nous allons y faire un tour, ne résistant pas au plaisir de photographier les nids, les mergules qui voltigent tout autour, ainsi que le puissant « 50 ans de la Victoire », ancré au milieu de la baie. Le retour sur le bateau se fait en zodiac après deux heures de visite sous la conduite efficace du Guide TMR qui démontre ainsi que ses talents dépassent largement la biologie marine. Dans l’après-midi, peu avant 17h00, nous reprenons le zodiac pour une visite approfondie de la baie. D’abord, nous longeons le front du glacier d’où un étrange iceberg en forme de catamaran s’est détaché. 

De la langue terminale du glacier, qui présente une alternance de faces noirâtres et de parois étincelantes dans les zones actives, coulent plusieurs torrents sous-glaciaires qui se déversent en cascade dans l’océan. Dans un renfoncement de la falaise glaciaire, des centaines de mouettes tridactyles se sont rassemblées, les unes nageant tranquillement, les autres survolant la surface de l’eau en poussant des cris stridents. Paysage plein de vie dans cette ambiance austère. 

Après le glacier, des falaises rocheuses aux étranges structures où alternent des orgues basaltiques verticales et des cylindres à section hexagonale entassés horizontalement les uns sur les autres. Et, dans chaque anfractuosité du rocher, se nichent des oiseaux criards : mouettes tridactyles, guillemots de Brünnich, pétrels fulmars... Après une petite heure de balade découverte, retour sur le « 50 ans ce la Victoire », qui reprend son périple. Passage au pied du Rocher Rubini, autre falaise basaltique sur laquelle se sont développées des colonies d’oiseaux marins. Ils tournoient dans un concert de cris alors que notre navire s’approche à moins de 50 m face à la paroi pour le plus grand plaisir des passagers. 

Puis arrive l’heure de notre dîner russe - caviar, borsch, pelmeni… - tout cela est succulent ! En soirée, à 22h00 passées, nouvel sortie en hélicoptère, cette fois-ci pour admirer le cap Flora, l’extrême pointe sud des Terres François-Joseph que nous allons bientôt quitter. Le temps est exceptionnel et nous distinguons l’étroite bande de terre qui relie le cap et sa masse volcanique imposante à l’Ile Northbrook